On s’assoit, on écoute, on se rend compte. Telle est la règle qui va être imposée à
tous les passagers.ères qui passent au Parc de Tenreuken. Sur chaque parcelle de terre qui constitue ce
parc, on parle, court et dort. Mais en y faisant toutes ces activités, on a tendance à oublier ce qui se
trouve autour de nous. On nie trop facilement ces “distractions” pour poursuivre notre vie. Ce mécanisme
de défense est une conséquence de la vie urbaine qui nous a poussé à faire abstraction des nuisances
environnantes. Si l'on faisait attention à tous les bruits de klaxons, à toutes les conversations et à
tous les bruits de pas qui nous entouraient, on en deviendrait fou.lle. Au parc de Tenreuken, nous avons
le privilège de pouvoir profiter d’un semblant de silence à un bruit prêt: le chant des oiseaux.
Mon projet est donc simple; il consiste à garder une trace digitale de tous leurs chants et de
contraindre les promeneurs.es à se confronter directement à cette symphonie naturelle. J’offre ainsi aux
spectateurs.rices cette réalisation spatiale du site dans lequel iels se situent. On s'assoit, on
écoute, on se rend compte.